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Le château de Pornic, ouvrage symbolique de la cité pornicaise

Château de Pornic

Le château de Pornic est indissociable de cette belle station balnéaire. La ville est une cité médiévale très prisée des Ligériens, notamment des Nantais. Ces derniers s’y pressent chaque année dès que les beaux jours arrivent. En effet, quoi de plus agréable que de flâner sur son joli port et de profiter de la vue sur la mer en dégustant une glace ?

L’histoire de la ville est intimement liée à la mer, car son port est un important point de départ des terre-neuvas au XVIIe siècle et le commerce maritime y est florissant.
Lorsque l’on évoque le nom de Pornic, on ne peut s’empêcher de penser à son château et à son plus célèbre propriétaire, Gille de Rais, surnommé à tort « Barbe Bleue ». Cependant, l’histoire et l’évolution du château de Pornic ne se résument pas simplement au fameux personnage sanguinaire que tout le monde connaît.
Nous ne listerons pas ici tous les propriétaires ni les nombreuses évolutions architecturales qu’il a connues, mais les principales étapes de son histoire.

Le château de Pornic et ses propriétaires successifs

L’origine du château de Pornic remonterait à l’an 938, il est passé entre de multiples mains. Il aurait été érigé par Alain Barbe Torte, premier duc de Bretagne sous la forme d’une fortification en bois.

À l’instar des autres châteaux médiévaux, son but premier est bien sûr de surveiller et défendre le port ainsi que l’entrée de la ville et du Pays de Retz, fort convoité en ces temps marqués par les invasions successives.

C’est au cours des XIIe et XIIIe siècles que le château devient propriété des seigneurs de Rais. Ces derniers améliorent grandement la forteresse lorsqu’ils la transforment en un château fort en pierre.

La construction, désormais bien plus solide, connaît par la suite des agrandissements successifs dont la tour sud au XIIIe siècle, elle est toujours debout. En 1422, Gilles de Montmorency-Laval, plus connu sous le nom de Gilles de Rais et compagnon d’armes tristement célèbre de Jeanne d’Arc, hérite du château.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, il ne vient que très rarement à Pornic. Après avoir dilapidé sa fortune et ses nombreuses terres, Gilles de Rais se voit confisquer le château de Pornic ainsi que le reste de son patrimoine par le roi de France Charles VII au profit de Jean V, duc de Bretagne.

Après avoir été la propriété de plusieurs familles qui n’y séjournent que très rarement, le château est acheté par le marquis Alexandre de Brie-Serrant qui ne l’occupe pas plus et le laisse se délabrer. L’ancienne forteresse sert de prison pendant quelques temps et est partiellement détruite pendant la Révolution.
En 1818, Chauvet, un serrurier, surnommé « Misère » en raison de sa condition, s’installe dans les ruines et s’approprie ainsi le château et s’autorise même à revendre les pierres de l’édifice jusqu’à ce que Joseph Lebreton, adjoint au maire de la ville de Nantes, le lui rachète pour une bouchée de pain en 1824.

En 1886, la bâtisse est vendue à la famille Joubert-Bonnaire et est toujours la propriété de ses descendants qui ont entrepris de grands travaux de rénovation au fil du temps.

Bâtiments et édifices emblématiques

La grande tour sud-ouest a fait l’objet de modifications très étonnantes. Sa dimension et sa forme imposante en font certainement le bâtiment le plus visible et le plus connu de tous.
Elle apparaît dès le XIVe siècle, juste avant la guerre de Succession de Bretagne (1341-1364). Son architecture ne change pas avant 1825, date à laquelle Joseph Lebreton la fait surélever d’un petit parapet et y édifie une petite maison carrée, structure étonnamment différente de la forme arrondie de la tour.

Sa prochaine évolution majeure survient en 1897 lorsque la maison carrée est démolie pour laisser place à un étage circulaire surmonté d’un toit conique en ardoise. Son premier étage accueille aujourd’hui une bibliothèque et une grande cheminée construite dans le style du XVe siècle. Le deuxième étage laisse place à des chambres offrant une vue imprenable sur le port de la ville. En vous promenant sur la passerelle, vous pourrez apercevoir une croix penchée au pied de la grande tour sud-ouest du château.

À la révocation de l’Édit de Nantes en 1685, les protestants se convertissent à la religion catholique et plantent une croix dans le rocher en signe d’appartenance au catholicisme. La légende veut qu’ils l’y aient mise de travers pour signifier que leur abjuration n’était pas réelle.

Modifications architecturales majeures du château de Pornic

De la simple forteresse de bois à la bâtisse actuelle en passant par les ruines, le château de Pornic a connu de nombreuses transformations. Si ce n’est dans ses grandes lignes, le château tel que nous pouvons l’admirer aujourd’hui ne possède plus grand-chose en commun avec l’édifice originel.
Sans l’intervention de Joseph Lebreton, outre sa reconstruction en pierre menée par les seigneurs de Rais, le château de Pornic aurait disparu depuis des siècles. Grâce à lui, entre autres travaux, les brèches sont réparées, les remparts harmonisés et consolidés.

De nouveaux bâtiments sont ajoutés à la structure existante et le muret d’enceinte du château est érigé. De nouvelles ouvertures apparaissent au fil du temps. Ses enfants et petits-enfants créent la tourelle de l’escalier, réhaussent la tour du Pavillon, installent une cuisine avec balcon et balustrade en bois, surélèvent le bâtiment central, dit « bâtiment Lebreton », d’un étage. La tour nord-ouest est dotée d’un nouveau porche.

La famille Joubert ainsi que ses descendants, les de Bourqueney et les Tillette de Clermont-Tonnerre et désormais les de Vogüe, procèdent au fil des ans à de nombreuses améliorations, souvent majeures, telles que le toit conique de la grande tour, l’exhaussement de la tourelle de l’escalier, le balcon et le toit crénelé de la cuisine. Les deux portes d’entrée de la partie sud laissent place au porche actuel et le pavillon carré devient rectangulaire en plus d’être surélevé.

Vous l’aurez compris, il est difficile de résumer la vie du château de Pornic en quelques lignes. Rien ne vaut une promenade à ses abords pour prendre la mesure de son évolution et se laisser aller à imaginer la vie des châtelains successifs. Vous avez envie de percer les mystères de ce château à l’occasion d’une découverte privilégiée de l’intérieur de ce patrimoine emblématique de la cité pornicaise ? Suivez Andréa ou Florence, guides de l’office de tourisme, qui vous ouvrent ses portes. Nous avons réalisé une reproduction du château de Pornic en travaillant l’acier à l’aide d’un laser puissant et très précis.